samedi 25 mai 2013

En différé de Cannes 3 : Grand écart (Only God forgives et La grande belleza)


-          Pour vous qui lisez cet article aujourd’hui, le festival de Cannes est terminé. Le palmarès est déjà connu. « Only God forgives » ou « La grande belleza » y figureront-ils ?
-          On espère bien que non, pour le second ! Pour le premier, tout est possible… Les deux derniers films de la sélection officielle à connaitre une sortie nationale avant le dévoilement du palmarès nous ont offert un grand écart vertigineux.
-          Oh là ! Surtout, prévenons les lecteurs qu’ils ne doivent pas se laisser abuser par la différence de note : « Only God forgives » et « La grande belleza » sont aussi singuliers et ambitieux l’un que l’autre ! Deux gestes forts qui surprennent tout d’abord, avant d’enthousiasmer pour le premier… et de consterner pour le second.
-          Mais concentrons-nous sur le nouveau film de Nicolas Winding Refn, surnommé « NWR ». Avec à son précédent film, « Drive », NWR a acquis un succès aussi considérable que ses autres films étaient restés confidentiels. La virée hollywoodienne de « Drive » représentait l’opportunité rêvée pour gagner en visibilité. Une opportunité que le réalisateur danois a su saisir, en contenant sa singularité - mais pas sa maitrise. Les fans de « Drive » non familiers avec les autres réalisations de Refn risquent donc d’être déroutés : NWR est revenu à la radicalité.
-          Radicalité ? Mais que caches-tu avec cet adjectif ? Fais-tu référence à la manière dont le réalisateur découpe l’espace en angles droits, réduit les dialogues au strict minimum, déroute en filmant les rêves ou les visions de ses personnages ?
-          C’est vrai que la mise en scène de NWR s’inspire plus que jamais de celle de Kubrick… voire même de celle d’Almodovar ! Mais avec « radicalité », je voulais surtout parler d’ultra violence. Refn l’avoue : il est obsédé par la violence. On ne vous cachera pas que des spectateurs ont quitté la salle à l’issue d’une scène particulièrement insoutenable.
-          Les fous ! Ils auraient dû partir avant. « Only God forgives » est donc extrêmement choquant, non pas tant pour sa violence-même que pour l’absence de justification de cette violence.
-          Le réalisateur a déclaré avoir écrit le scénario alors qu’il était… « en colère ». Justifiée ou non, la violence à l’écran a pour effet de n’immerger que plus profondément le spectateur dans l’expérience que constitue le film. NWR ne cesse déstabiliser avec des raccords inattendus – il faut voir avec quelles séquences raccordent les scènes les plus atroces du film ! Ce qui séduit avant tout est la singularité de ce film, à la beauté vénéneuse et sanglante. Surtout, le réalisateur, dont la mise en scène stylisée à l’extrême pourrait basculer aisément dans le ridicule, s’amuse avec celle-ci en introduisant – oui ! – de l’humour dans son film.
-          Je n’ai plus qu’à remarquer le cosmopolitisme d’« Only God forgives » : produit par la France, réalisé par un danois, joué par des acteurs américains, tourné à Bangkok !
-          Le jury de Spielberg y sera-t-il sensible ? On espère en tout cas qu’il ne sera pas séduit par la nouvelle réalisation de Paolo Sorrentino. Son film se moque puis s’émeut du vide existentiel des personnalités de la jet-set romaine – le spectateur, lui, se désole et s’irrite devant la longueur interminable de ce film au propos riquiqui.
-          On peut faire toutes les supputations possibles à propos du palmarès… Mais au final, le choix ne dépendra que d’un seul homme : Steven Spielberg.

On retiendra…
La puissance visuelle de Nicolas Winding Refn.

On oubliera…
La longueur de « La grande belleza ».

« Only God forgives » de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas,…

« La grande belleza » de Paolo Sorrentino, avec Toni Servillo, Carlo Verdone,…

samedi 18 mai 2013

En différé de Cannes 2 : La cage de Farhadi (Le passé)


Le cinéma iranien s’est-il déjà aussi bien porté ? Alors même que les réalisateurs iraniens sont confrontés à la censure et que le régime n’hésite pas à opprimer ceux qui lui paraissent trop libres (au moyen de la prison, de l’interdiction de tourner, de l’assignation à résidence) ! La dictature n’empêche pas le cinéma iranien d’être l’un des meilleurs au monde. Le nouveau chef de file de ce cinéma adoubé de festival en festival est Asghar Farhadi. En 2011, son film « Une séparation » a connu un succès phénoménal, tant public (un million d’entrées en France !) que critique (Ours d’or et double prix d’interprétation pour l’ensemble de la distribution (!), César et Oscar et du meilleur film étranger). Son distributeur français l’a convaincu de tourner son nouveau film hors de l’Iran : en France, dans la banlieue parisienne. « Le passé » est le premier film de Farhadi à être sélectionné à Cannes.



Maîtrise invisible
Ce deuxième film de la sélection officielle à connaitre une sortie nationale contraste très fortement avec le premier, « Gatsby le magnifique » : la mise en scène d’Asghar Farhadi est en quelque sorte l’antonyme de celle de Baz Luhrmann. Là où Luhrmann en rajoutait dans les effets de mise en scène, Asghar Farhadi, dans sa quête de vérité, se refuse tout cadrage ou mouvement de la caméra trop maitrisé (excepté un plan-séquence, à la fin). Farhadi est bien un cinéaste de l’hyper maîtrise, mais une maitrise qui cherche à se soustraire à elle-même. Il tourne longtemps et après plusieurs de nombreuses semaines de répétition, mais ne veut pas que cette maitrise se remarque à l’écran. Le travail, que ce soit celui des acteurs ou celui du metteur en scène, doit atteindre une vérité telle… qu’il le rende invisible ! Est-il donc utile de préciser que les acteurs sont formidables ? L’excellent Tahar Rahim montre une facette encore inédite de son jeu, et Bérénice Bejo trouve là son plus grand rôle. On apprécie d’ailleurs particulièrement l’ouverture du film, qui semble faire explicitement référence à « The artist » - sans que l’on puisse en être totalement sûr, puisque le rôle était au départ prévu pour Marion Cotillard.

Sous haute tension
La critique définit les films d’Asghar Farhadi comme des « thrillers sociaux ». Bien que d’habitude associé aux films d’espionnage, force est de constater que le terme de thriller convient très bien à ce cinéma hyper tendu. « Le passé » est parcouru par une tension inouïe, qui s’exprime dans chaque situation, chaque dialogue. A tel point qu’on ressort de la projection dévasté.
Nul doute qu’avec « Le passé », Asghar Farhadi réalise son meilleur film. Il semble avoir atteint la quintessence de son cinéma : même en ayant tourné en France, dans une langue qu’il ne maîtrise pas, Farhadi approfondit des thèmes déjà présents dans « Une séparation » et atteint une tension inespérée. Pour un peu, cette tension, qui parcourt le film et ne cesse de s’étirer, scène après scène, est à la limite de faire basculer le film dans une caricature. La manière de faire des films de Farhadi, unique, relève d’un équilibre incroyablement complexe. Convaincra-t-il le jury de cette soixante-sixième édition ?

On retiendra…
La tension qui rend le film émotionnellement très fort, la direction d’acteurs époustouflante, la très belle photographie.

On oubliera…
Si Farhadi ne tombe jamais dans la caricature, celle-ci n’est – parfois – jamais loin.

« Le passé » d’Asghar Farhadi, avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa,…

jeudi 16 mai 2013

En différé de Cannes 1 : JG (Gatsby le magnifique)

En 1924, Francis Scott Fitzgerald écrivit une grande partie de son chef-d’œuvre « Gatsby le magnifique » sur la Côte d’Azur. Tel est le prétexte officiel expliquant la projection en ouverture de Cannes de l’adaptation du roman par Baz Luhrmann … En préparation depuis 2008, filmé en 2011, annoncé en décembre 2012, le film a été repoussé peu avant sa date de sortie initiale au mois de mai 2013 – se positionnant idéalement pour l’ouverture du festival, et évitant du même coup une trop rude concurrence avec les films des Oscars.
C’est donc peu dire que « Gatsby le magnifique » était attendu, non pas tant à cause de la promotion intensive orchestrée depuis quelques mois autour de la bande originale du film, mais pour son statut de nouvelle adaptation du roman de Fitzgerald (la précédente, de Jack Clayton, date de 1974). Comment Baz Luhrmann, réalisateur rare (cinq films en vingt et un ans) connu pour l’exubérance de sa mise en scène, allait-il adapter un des plus grands romans américains du XXème siècle ?


Faste et furieux
Baz Luhrmann n’est pas un réalisateur de la demi-mesure. Comme ses précédentes œuvres, « Gatsby le magnifique » est parsemé d’effets visuels tape-à-l’œil entrant en parfaite adéquation avec l’esthétique aussi kitsch que foisonnante de sa mise en scène. Luhrmann trouve dans le New-York des années folles, les fêtes et le palais de Gatsby un terrain de jeu idéal pour y développer la rutilance de sa mise en scène. Qu’on aime ou pas le style de Luhrmann, on ne manquera pas d’être impressionné par tant de faste.

Artifices artificiels
Quant à savoir si l’œuvre de Fitzgerald méritait tous ces artifices, c’est une toute autre question. Pour transposer le style extraordinaire de Fitzgerald et la mélancolie de son oeuvre, le réalisateur déploie toute une panoplie d’idées qui s’accordent… plus ou moins bien avec le roman. Difficile de dire si le plus l’emporte sur le moins : le film est tout autant traversé d’échecs lamentables que de réussites inattendues.
Echec lorsque Luhrmann s’embourbe dans des effets visuels numériques faisant passer son film pour un jeu-vidéo (les multiples traversées par la caméra de la baie de Long Island) ; réussite lorsqu’il décide de tourner cette adaptation en 3D, utilisée avec simplicité et puissamment immersive ; échec lorsqu’il brise une bonne idée de mise en scène par un montage trop rapide  en fondus enchainés (procédé dont il est si féru) ; réussite lorsqu’il remplace la musique jazz abondamment citée dans le roman par un curieux mélange anachronique à base de hip-hop ;  échec lorsqu’il force un parallèle (en ouverture du film) entre les années d’avant le krach de 1929 et notre propre époque – un parallèle ridiculisé par la charge symbolique de l’histoire et du destin de Jay Gatsby développé par Fitzgerald qui se suffit à elle-même ; réussite lorsqu’il comble les ellipses difficilement transposables du roman ; échec lorsqu’il imprime sur l’image-même du film, dans un procédé risible, des phrases issues du livre de Fitzgerald – comme si, mêmes prononcés, les mots n’étaient déjà pas assez forts…
Cette liste pourrait être longuement poursuivie. Elle ne fait que rendre compte de la bizarrerie et de l’anticonformisme de cette adaptation d’un chef-d’œuvre de la littérature. Toutefois, ce qui la sauve et finit par nous convaincre est, au-delà de la force du matériau d’origine, le choix de Leonardo DiCaprio dans le rôle-titre. S’il est désormais impossible d’imaginer un autre acteur pour ce rôle, il n’est pas trop tard pour réaffirmer que ce rôle était fait pour lui.

On retiendra…
Une adaptation 3D tout sauf académique de Fitzgerald portée de bout en bout par DiCaprio et le reste de l’excellente distribution.

On oubliera…
Les idées de Baz Luhrmann peuvent tout aussi bien être boiteuses que naïves, ridicules, ou juste ratées.

« Gatsby le magnifique » de Baz Luhrmann, avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan,…

dimanche 12 mai 2013

Une anticipation naturelle (La fille automate)




« La fille automate » est le premier roman de l’américain Paolo Bacigalupi. C’est surtout le vainqueur du prix Hugo 2010 (ex-aeqo avec « The city & the city » de China Miéville), le plus prestigieux des prix littéraires de science-fiction américains, créé en 1953, et de son équivalent français, le Grand Prix de l'Imaginaire du meilleur roman étranger.
En dehors du fait qu’elle se déroule au 23ème siècle, la grande originalité de cette histoire est qu’elle se situe dans la ville de Bangkok. Passée sous le niveau de la mer suite au réchauffement climatique, la capitale thaïlandaise résiste, grâce aux digues qui l’entourent et à ses pompes, à la montée des eaux... mais elle doit aussi faire face au monopole calorique des grandes sociétés biotechnologiques occidentales, seules entreprises à proposer des semences résistantes aux dernières mutations de la rouille vésiculeuse, de la cibiscose et autres pestes génétiquement modifiées qui ont dévasté la nature telle que nous la connaissions pour plonger le monde dans la famine. L’adjectif calorique n’est pas de mon cru mais est issu du roman, car suite à la fin du pétrole et de ses guerres, la calorie est devenue l’unité de mesure principale : lles hommes ou les bêtes doivent désormais pédaler pour faire fonctionner leurs appareils…
Il serait dommage pour le futur lecteur d’en découvrir plus sur l’histoire de ce roman en lisant cet article. Décrire l’univers imaginé par Bacigalupi dans « La fille automate » serait aussi long que le roman lui-même – mais bien moins passionnant. Exposer au lecteur les règles de son univers a toujours été problématique pour les auteurs de science-fiction, le piège étant de rendre les scènes d’exposition aussi artificielles qu’inintéressantes à lire. Paolo Bacigalupi, lui, coupe court aux explications et plonge directement le lecteur dans l’intrigue du roman, une stratégie adoptée par bien d’autres auteurs avant lui – celui qui l’a le plus développé étant Vernor Vinge, autre lauréat de prix Hugo (il faut à peu près lire le tiers de ses romans avant de comprendre les actions des personnages et les néologismes de l’auteur).
Bangkok ne tient que grâce à un équilibre fort instable de multiples puissances, tant intérieures qu’extérieures. Dans cet état de crise permanente, l’histoire est vécue à travers les agissements des différents personnages, et s’accélèrera au fur et à mesure que le roman avance et que la menace ambiante du chaos ne se rapproche. Malgré son titre et sa couverture, Emmiko, l’automate du titre, n’est qu’un des personnages principaux du roman – même si c’est évidemment le plus intéressant.
Comme je le disais au début de cet article, l’une des originalités du roman tient dans son cadre asiatique – la culture, la manière de penser des personnages sont résolument non occidentaux, et jusqu’à la langue employée par l’auteur, puisque le texte est parsemé de termes issu de la langue thaïe. Pour une raison que j’ignore, la littérature de science-fiction est principalement anglo-saxonne, puis française – mais (presque) aucunement asiatique. Bien rares sont les auteurs à décrire un futur d’un point de vue autre que celui du monde occidental (l’exception la plus notable étant le britannique Ian McDonald). Dépaysante, haute en couleurs et très crédible, cette œuvre est impressionnante de maîtrise pour un premier roman, voire un roman tout court.
Avant la parution de « La fille automate », il n’y avait eu qu’un seul premier roman à avoir été récompensé par un prix Hugo : « Neuromancien », de William Gibson. Pas sûr toutefois que le roman de Paolo Bacigalupi ait autant d’importance que celui de Gibson : la plume de Bacigalupi n’est pas aussi révolutionnaire - il lui manque un peu de cette poésie qui font des grands romans des chefs-d’œuvre intemporels.

« La fille automate » de Paolo Bacigalupi, éditions Au diable vauvert (2012) – réédité en poche aux éditions J’ai lu (2013)

mercredi 8 mai 2013

Transition (Trance)


-          Cannes approche ! Il va falloir qu’on choisisse avec soin le film de cette semaine, pour se mettre au diapason des prochaines critiques. « Post tenebras lux » aurait été un excellent choix, mais il n’est diffusé que dans six salles en France, et aucune n’est à Toulouse… Mais de quoi va-t-on parler cette semaine ?
-          Hein ? Comment ça, de quoi allons-nous parler ? Mais tu as déjà posté la critique à Contact hier, tu ne t’en souviens pas ?
-          Quoi ? Mais… à propos de quel film ?
-          Enfin ! « Trance », la nouvelle réalisation de Danny Boyle ! C’est bizarre que tu n’en aies aucun souvenir… Un film où un homme, devenu amnésique après avoir volé un tableau, essaye de se souvenir par des séances d’hypnose où il l’a caché ? Non ? A vrai dire, je comprends que tu l’aies oublié : « Trance », c’était quand même un sacré navet.
-          J’en attrape mal à la tête, à essayer de me rappeler de la projection… Pourquoi était-ce si nul ? Aide-moi à me souvenir !
-          A ce niveau-là, lister tout ce qui ne va pas serait trop dur : il vaut mieux que je te parle de ce qui est bien. Mais… A moins que moi aussi je ne devienne amnésique, je ne trouve presque pas d’arguments en faveur du film !
-          Tu ne m’aides pas, là !
-          Bon, je vais quand même essayer de te dire pourquoi ce film est raté. Ce qui horripile au plus haut point est la mise en scène de Danny Boyle : hyper rapide, elle ne cesse de fuser et d’accélérer, tout en se gardant bien de ne pas perdre le spectateur. Le réalisateur fantasmait sûrement un film où le spectateur, en permanence en proie au doute, serait plongé pendant la projection dans une intense réfléxion. Mais non. On comprend tout, tout est expliqué. Et le film ne se réduit qu’à une suite invraisemblable de péripéties, de retournements de situations de plus en plus abracadabrantesques – Danny Boyle n’arrête pas de foncer, il ne veut pas que le spectateur s’ennuie ! - au point de devenir… comiquement involontaires.
-          C’est dommage que je ne m’en souvienne pas… On dirait un exercice de style…
-          Ça aurait pu, en effet. La manière dont Boyle réduit ses personnages à des caricatures, alors que le film est censé explorer leur psychologie, ferait en effet croire à un échec artistique volontaire. J’ai complètement décroché au moment de la séquence la plus bêtement mise en scène du film : une énième séance d’hypnose où le voleur, luttant contre son amnésie, retrouve sa mémoire symbolisée par… un Ipad jouant une vidéo. La littéralité de ses séances d’hypnose était déjà difficilement supportable, mais avec une telle bêtise, Danny Boyle franchit le point de non-retour. Une frontière que le réalisateur anglais fait l'exploit de traverser plusieurs fois, puisqu'un nouvel uppercut est asséné au spectateur lorsqu'il découvre la misogynie du film. 
-          Attends… Je crois que, enfin, ça me revient… Quelque chose qui avait à voir avec la dernière phrase du film…
-          Exact ! Je comprends ce qui t’arrive ! Aveu de son propre échec ? La dernière parole invite (indirectement, évidemment) le spectateur à… oublier le film. Je vois que tu as fait ton choix.

On retiendra…
Euh ? On attend avec encore plus d’impatience l’ouverture de Cannes.

On oubliera…
Un mauvais scénario tout sauf transcendé par une mise en scène atroce de Danny Boyle. Rien à sauver.

« Trance » de Danny Boyle, avec James McAvoy, Vincent Cassel, Rosario Dawson,…