vendredi 15 mars 2013

L’heroic fantasy : naissance et mort d’un genre

         L’heroic fantasy est un genre littéraire devenu très populaire depuis le succès planétaire de la trilogie cinématographique de Peter Jackson adapté des œuvres de J. R. R. Tolkien, « Le seigneur des anneaux ». Ce genre est associé à des histoires ayant lieu dans un univers médiéval imaginaire, hérité des légendes arthuriennes et celtiques.
Si les écrivains Edgar Rice Burroughs (« Le cycle de Mars », 1912, adapté l’an dernier au cinéma sous le titre « John Carter ») et Robert E. Howard (« Conan le barbare », 1932) sont considérés comme les précurseurs de l’heroic fantasy, le genre est vraiment né avec J. R. R. Tolkien et la parution des trois volumes de « Le seigneur des anneaux » en 1954. Toutefois, l’univers imaginé et développé par Tolkien ne saurait être réduit à cette seule trilogie. Tolkien (1892-1973) travaillait depuis 1910 sur une œuvre racontant son histoire complète, « Le Silmarillion ». Restée inachevée à la mort de son auteur en 1973, elle a été publiée à titre posthume quatre ans plus tard.


L’heroic fantasy, elle, n’a pas survécu à Tolkien. C’est la conclusion qu’on pourrait tirer aujourd’hui alors que Peter Jackson continue de faire revivre la Terre du Milieu au cinéma. Aucun autre auteur n’a réussi à s’approcher, et de loin, de l’œuvre monumentale de Tolkien. Pourtant, nombreux s’y sont essayé : depuis les années 1990-2000, les romans appartenant à ce genre ont envahi les rayons des librairies dédiés à l’imaginaire. Mais aucun de ces roman ne soutient la comparaison avec « Le seigneur des anneaux ».
A cela deux raisons : la plus évidente est la plume de Tolkien. Contrairement à nombre d’auteurs du genre, celui-ci dispose d’exceptionnelles qualités littéraires, d’un style extrêmement recherché. Et pour cause : toute sa vie, Tolkien a travaillé et retravaillé, écrit et ré-écrit les mêmes histoires. « Le Silmarillion » devait les raconter sous leur forme définitive. Or, et bien que l’art échappe à la logique, il semble difficile pour un auteur littéraire de surpasser Tolkien à moins qu’il ne consacre lui-aussi sa vie à l’édification de son propre univers.
Or, ceci n’arrivera plus. C’est la deuxième raison pour laquelle on peut considérer que l’heroic fantasy est morte avec la parution de « Le seigneur des anneaux » : la trilogie de Tolkien est l’œuvre fondatrice du genre, et est donc devenu sa référence incontournable et emblématique, au point qu’écrire de l’heroic fantasy est devenu depuis imiter Tolkien. Tolkien, lui, n’imitait personne - il était le premier. Ainsi, malgré les multiples sous-genres que les auteurs ont créé par la suite (science fantasy, sword and sorcery, dark fantasy,… une catégorisation purement accessoire), on écrit toujours par rapport à Tolkien : avec lui ou contre lui, ou n’importe quelle combinaison entre les deux. Dans le paysage restreint de ce genre littéraire, Tolkien et sa Terre du Milieu a déjà pris toute la place. Ce constat peut d’ailleurs se reproduire à des échelles plus grandes (la littérature occidentale a-t-elle déjà fait mieux que « L’Iliade » et « L’Odyssée » ?), et dans d’autres arts que la littérature.
Tout est donc perdu ? Ce n’est bien heureusement pas le cas. Il faut d’emblée écarter les grandes sagas les plus populaires du genre, telles qu’« Elric de Melniboné » de Michael Moorcock (1972), « Les chroniques de Krondor » de Raymond E. Feist (1982), « L’épée de vérité » de Terry Goodkind (1994), « L’assassin royal » de Robin Hobb (1995), et pour en citer une dernière « Le trône de fer » de George R. R Martin (1996) pour leur très pauvre qualité littéraire. Elle se caractérise par une absence plus ou moins prononcée de style, un recyclage ad nauseam des archétypes du genre les transformant en clichés et une très grande prolixité. C’est peut-être bien la seule innovation qu’ont apporté ces écrivains au genre : écrivant trop vite, ces auteurs ont depuis longtemps abandonné le canon de la trilogie pour écrire des sagas s’étalant sur une dizaine de volumes. Oui, l’heroic fantasy aussi est devenue une industrie.
Là où tous ses auteurs se sont trompés, c’est que bâtir des univers littéraires de plusieurs milliers de pages n’a aucun intérêt s’ils ne sont pas décrits avec un style littéraire visant à autre chose que l’efficacité. Et c’est sur ce point particulier que se détachent les contributions les plus intéressantes au genre tels que le cycle de « La compagnie noire » de Glen Cook (1984) qui surprend pour son ton et sa narration atypique, ou le très beau diptyque « Le chevalier-mage » de Gene Wolfe (2004) qui se place sous l’égide de la mythologie nordique.


Aujourd’hui, du point de vue hexagonal, les meilleurs auteurs du genre sont deux auteurs français à la plume incomparable : le premier est Justine Niogret avec « Chien du heaume » en 2009 et « Mordre le bouclier » en 2011. Le deuxième est Jean-Philippe Jaworski avec le recueil de nouvelles « Janua Vera » en 2007 et le roman « Gagner la guerre (2009, peut-être le meilleur roman français d’heroic fantasy). Ces deux-là ont une écriture incroyable, utilisent toutes les ressources de la langue française et n’hésitent pas à se confronter au vocabulaire issu du vieux français. Deux vraies signatures, qui prennent de plus le temps d’écrire leurs œuvres ! Cela suffit-il à nier la mort de l’heroic fantasy ? C’est ce que promet peut-être le titre du deuxième roman de Jaworski, « Même pas mort », annoncé pour 2013 (sûrement critiqué dans un prochain numéro de cette chronique). Si Tolkien ne sera jamais dépassé, le genre qu’il a créé peut encore nous réserver de belles aventures…

"Le seigneur des anneaux" de J.R.R Tolkien, Christian Bourgois éditeur (1954-1955).
"Le silmarillion" de J.R.R Tolkien, Christian Bourgois éditeur (1977).
"Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski, Les moutons électriques (2009).
"Chien du heaume" de Justine Niogret, Mnémos éditions (2009).


17 commentaires:

  1. Pas d'accord du tout personnellement !
    Certes y a beaucoup de daubes en fantasy, mais y a des chefs d'oeuvres qui ont sut à la fois se détacher de Tolkien et se créer un univers propre : La Compagnie Noire, Le Trône de Fer (même si la traduction fabuleuse de Sola y est pour beaucoup, ça reste quand même d'une cohérence majestueuse), sans oublier Le Champion Éternel ou Les Princes d'Ambres - des qualités littéraires irréprochables et qui en plus d'écraser quasiment toute la concurrence, sont souvent bien mieux construits que la plupart des récits non-fantasy. En parlant de GRRM, j'ai pris bien plus de plaisir à lire sa saga que celle de Tolkien (mythique et oeuvre d'une vie - certes), et il est pour beaucoup son digne successeur.

    Je trouve donc un peu exagéré de parler de mort de l'heroic fantasy alors que si on exclue tous les suiveurs de Tolkien qui régurgitent le récit initiatique depuis un demi-siècle, il y a quand même d'excellentes choses encore aujourd'hui.

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    1. Le titre de l'article est un peu exagéré, c'es pour susciter des réactions, même s'il contient une part de vérité comme je le développe dans le corps de l'article. GRR Martin a beau avoir des initiales similaires à JRR Tolkien, l'objectif premier de son écriture est l'efficacité - et c'est complètement normal, vu son rythme de publication. Ce que je regrettais à travers cet article est qu'alors que les auteurs de SF sont devenus de plus en plus littéraires depuis les années 80-90, rares sont les auteurs d'heroic fantasy à êtres de vraies plumes depuis Tolkien. On peut dire que je militais (et que je milite) pour une heroic fantasy plus littéraire.

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    2. Tout s'explique ^^ La SF est quand même bien différente de la Fantasy - déjà le public est peut-être le même dans le milieu geek, mais sinon, y a beaucoup plus de grand public qui achète de la fantasy que de la SF, donc c'est devenu un genre commercial contrairement à la SF qui reste cantonné à de la littérature de qualité. Et la SF permet plus d'originalité que la fantasy, qui à part les contre-exemples très connus de Cook ou de Martin, ne fait que ressasser le récit initiatique banal depuis Tolkien.
      Je reste un grand fan de fantasy et je fais chaque année de grandes découvertes dans le genre. L'an dernier c'était Les Princes d'Ambre, il y a deux Le Trône de Fer, cette année ce sera surement autre chose.

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  2. Moi non plus je ne suis pas du tout d'accord avec cette vision des choses : pour compléter quand même un peu mon propos, affirmer que l'héroic fantasy est morte avec Tolkien me paraît à moi aussi pour le moins prématuré ; un genre ne meurt pas avec son géniteur, et heureusement, sinon l'univers culturel actuel serait très pauvre... Mais je mets ça sur ta volonté d'écrire quelque chose de volontairement exagéré pour stimuler les réactions du lecteur - et alors on est bien forcé de remarquer que ça fonctionne à merveille ;)

    Pour la série "L'Assassin Royal" de Robin Hobb, ensuite, je suis tout à fait d'accord pour dire qu'elle n'égale pas celle de Tolkien, mais, comme tu le soulignes, c'est le cas de tous les livres de fantasy sortis jusqu'à présent ; en revanche, dire qu'elle ne présente qu'une très pauvre qualité littéraire, non. Tu devrais d'abord commencer à la lire pour t'en convaincre - puisque je crois que tu t'es arrêté très rapidement. Même s'il est indubitable que l'écriture est moins alerte que "Janua Vera" de Jaworski, il est tout aussi indubitable que j'ai eu beaucoup plus de plaisir à lire la série de Robin Hobb que le recueil de Jaworski (la faute, peut-être aussi, il est vrai, au format adopté : le recueil de nouvelles justement). Après, il faut peser le pour et le contre et savoir ce que l'on préfère...

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    1. Il y a toujours des chefs-d’œuvre ou des références dans les autres genres, mais je n’ai jamais constaté ailleurs que dans l’heroic fantasy un tel écart entre ces références et les œuvres plus mineures. Un écart qui semble définitif tant Tolkien semble avoir tout fait, tout exploré dans l’heroic fantasy (les rares innovations apportées ressemblant plus à des subversions du genre).

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  3. Cet article a le mérite d'énoncer clairement son point de vue. La fantasy, je la vois pour ma part indémodable puisque c'est une des rares genres permettant à peu près TOUT et qui n'est limitée que par le STYLE dont tu parles justement. C'est ce qui donne à ce genre tout son attrait : un retour à la forme ! (je me permets de mettre le lien vers mon chapitre 5 : http://romanfantastique.com/le-mechant-gagne-a-la-fin/chapitre-5 ) ++

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  4. Je penses personnellement que la "littérature" et la "qualité d'une œuvre" n'est pas que dans sa plume ou dans le fait d'user de grand mot incompréhensible du petit peuple, mais surtout dans la qualité de l'histoire, la consistance des personnages et de l'univers où se déroule l'histoire, etc.
    De ce fait, des œuvres telles que A song of Ice and Fire de GRR Martin sont d'excellentes œuvres de Dark Fantasy.
    La trilogie des Lord of The Rings est en effet mythique et c'est elle qui a tout commencer, mais le genre n'est pas du tout mort. Il est en pleine vie. Mais, c'est un genre qui s'est toujours adressé à la jeunesse, (disons 30 ans et moins) alors la qualité de la "plume" n'a que bien peut d'importance, il faut avant tout que tout le monde puissent comprendre.
    Après, chacun ses gouts. Il n'y a rien de "bon" ou "mauvais", seulement des choses que l'on aime ou non. Les choses ne peuvent donc pas être catégoriser aussi facilement.

    Enfin, tout ça pour dire que je m'oppose à cet article.

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    1. S'il n'y avait rien de "bon" ou de "mauvais,", la critique n'aurait aucun rôle. Ce qui n'est pas du tout le cas, bien au contraire : le but de la critique est, entre autres, d'identifier les oeuvres qui comptent, pour les détacher du tout-venant, mais ceci est un autre débat.
      La fantasy ne s'adresse pas exclusivement à la jeunesse (d'où vient une telle idée ?). De plus, s'adresser à la jeunesse n'a jamais une excuse pour abaisser son exigence.
      Je ne termine pas l'article en disant que le genre était mort, bien au contraire : je reviendrai à la rentrée sur l'état actuel de la fantasy française, avec les nouveaux romans de Niogret et Jaworski évoqué dans cet article.

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  5. Hey hey hey! Déjà merci à Mr Blogueur pour les livres de fantasy fr conseillés, de très bonnes surprises de J.Niogret! Et là du coup je vois mal comment tu peux dire que le genre est mort avec Tolkien, Tu l'as dit toi même, la Horde du Contrevent, Les Annales de la Compagnie Noire, pour moi ils diffèrent franchement du monde du Seigneur des Anneaux et on les classe bien en Fantasy.

    Pour moi c'est simple, un bon livre de Fantasy, c'est avant tout un bon équilibre entre l'histoire et le monde imaginé par l'auteur. Tolkien y réussit très bien, en même temps c'est l'oeuvre d'une vie, et il a consacré des bouquins entiers uniquement pour poser le décor. Il n'est cependant pas nécessaire d'investir autant de pages pour que l'oeuvre soit de qualité, preuve en est avec les titres que je cite avant.
    Après effectivement le "point faible" du genre, c'est qu'il est aussi très apprécié d'un public jeune et l'offre s'en ressent donc même si quelques exceptions émergent, style L'Assassin Royal de Hobbs ou Les chroniques du Krondor de Feist (que j'ai appelé jusqu'à aujourd'hui Fist, va savoir pourquoi). Et là j'entre en opposition avec Notre ami Miltiale, oui, la jeunesse fait baisser la qualité et oui les auteurs (et les éditeurs) ont transformé le genre en tout-venant se lisant au kilo. Est-ce bien ou mal? Si ça peut les empêcher d'acheter la bio de Kim Kardashian c'est déjà pas mal.

    En somme, un genre qui pour moi se renouvelle continuellement, à condition de ne pas se s'égarer dans le rayon jeunesse.

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    1. Je suis totalement d'accord. Je ne comprends même pas comment on peut oser descendre une œuvre que l'on a pas lue. Franchement L'Assassin Royal n'est pas une daube et le fameux style littéraire ne fait pas tout.
      On peut citer Asimov qui dans un autre registre n'avait pas un style très travaillé et pourtant ses romans sont passionnants.

      Par ailleurs, je trouve la nette propension de l'auteur de ce "blog" prétendu "critique" à prendre la soit disant "masse des gens non éduquée" pour des écervelés dépourvus de sens de l'appréciation de ce qui est un navet ou non profondément irritante. Et je pèse mes mots.

      On attend avec impatience la démonstration que Star Wars VII est un pur produit marketing et non la plus grande œuvre de ce siècle : bon courage.

      Bien cordialement, et en espérant ne pas avoir été trop superfétatoire,
      Enitan Admirable.

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    2. C'est vrai qu'en visitant ce blog, j'ai eu l'impression que règne ici une ambiance légèrement oligarchique. Comme je l'ai dit ailleurs sur ce site, j'attend avec impatience la critique des Nouvelles Aventures d'Aladin, qui pour moi semble cinématographiquement intéressant et profond.
      Asimov? Quel rapport entre la Fantasy et le champion d'échec? Je ne vois pas le rapport.

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    3. Je ne comprends toujours pas le succès de cet article, qui, deux ans et demi après sa parution, déchaîne fureur et passion. Il est aujourd'hu 15 à 20 fois plus lu que n'importe quel autre article.
      Je ne comprends pas non plus ce que vient faire "Les nouvelles aventures d'Aladin" dans cet article.
      J'ai lu les deux premiers livres de "L'Assassin royal" et j'ai trouvé tellement quelconque que lire les 11 (!) livres suivants me paraissait... une perte de temps.
      Mon article traitait de l'heroic fantasy. Ce qui est un genre de la fantasy, qui lui est loin d'être mort (voilà pour "La Horde du Contrevent", l'un des 3 meilleurs livres que j'ai jamais lu, et qui résiste à toutes les catégorisations). "Les annales de la Compagnie Noire", c'est vraiment génial, mais à des millénaires de Tolkien quand même.
      Asimov est largement surestimé. Il avait peut-être des idées, mais c'était un piètre écrivain. Je dirai même que le fait que l'on ait érigé Asimov en monument de la SF a dû participer à la "ghettoïsation" de la SF et des littératures de l'imaginaire, car forcément, si tu compares un écrivain phare de la littérature blanche avec ce "maître" de la SF, tu te retrouves à comparer un maître du style avec un auteur sans style, et comme c'est un "maître", tu en viens à penser que toute la SF est comme ça... Alors qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas, les auteurs de SF ont un style et peuvent soutenir les comparaisons ! Mais entre temps le mal a été fait.
      Cependant, il est vrai que le style ne fait pas tout. Je suis complètement d'accord avec ça.
      Il y aura évidemment une critique de "SWVII" et je l'espère dithyrambique. Je n'ai rien contre "Star Wars". C'est Georges Lucas qui m'exaspérait. Il n'y aura pas de critique d'"Aladin".
      En espérant ne pas avoir été trop compendieux.

      PS : Il manque un o à l'Admirable. J'ai eu plus de mal avec l'Asticot.

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  6. JE SUIS PAS D'ACCORD D'ABORD, LE HOBBIT C'EST LE PLUS BEAU LIVRE DE TOUS LES TEMPS.

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  7. Livres préférés que j'ai lus sur ce site https://ebookgratuit.cloud/ J'ai tout aimé, ça vaut donc la peine d'être lu, je pense que vous ne serez pas du tout déçu

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  8. Quand je ne me sens pas bien, quand l'épée du destin me perce les entrailles, je me permets de revenir sur cet article pour me replonger dans de la grande lecture. Bien qu'après toutes ces décennies je reste en total désaccord absolu avec le point de vue de ce blog, eu égard à la profondeur de l'analyse c'est un réel délice de revenir à cette critique.

    Aussi, de plus, en même temps cela me parait par ailleurs également de me souvenir de cet belle âme charitable Coco. Coco, parfois surnomé "Coco l'asticot", "Coco l'entrecuisse pendante" ou encore "Coco au gros lolos", était un brave être qui brodait des palabres époustouflantes dans les échos infinis de la toile, qui brassent encore les herbes des géants lointains du cinéma.

    Bien heureusement la fantasy a été là pour nous faire vibrer pendant ce confinement, Dieu soit loué.

    Salutations cordiales,
    Cordialement,

    Jean-Michel,
    Aka Michou au bagout de Saint Bougnard les Olivettes

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  9. Bonsoir,

    Je vois que le sujet déchaîne toujours autant les passions. Pourtant, je tâcherai d'être compendieux.

    Je me suis fait la remarque lors de ma 14 005 ème visite sur cet article ô combien indispensable à tout gentleman qui se respecte qu'il me semble qu'il manque encore aujourd'hui un point essentiel, je dirais même plus crucial, qui n'a pas été abordé (ou bien, peut-être l'aurais-je râté ; je reconnais lire en diagonale ; cependant 14 005 diagonales ça commence à couvrir pas mal le sujet en première approximation) : qu'est-ce que l'heroïc fantasy ?

    Certes, nos amis états-uniens de la bourgade de Mountain View penseraient nous aider (dans leur grande mansuétude dénuée de toute visée mercantile comme chacun sait) grâce à Google Translate dans la langue de William Shakespeare en nous traduisant le tout par les deux mots - percutants s'il en est : "Fantasme Héroïque"

    Et pourtant, que nous voilà bien avancés ! Il s'agit donc bien d'un fantasme, et d'aucuns n'auraient pu en douter en s'imaginant la plastique fascinante de la belle Arwenn. Pourtant, comme chacun sait, elle nous restera à jamais inaccessible, car comme le précise Tolkien : "Chez les elfes, le sexe extra-marital ou pré-marital est impensable, l'adultère est aussi inconcevable car la fidélité des conjoints est absolue."

    Finalement, ne serait-ce pas là l'essence du fantasme héroïque ? Je vous laisse sur cette pensée profonde.

    Cordialement,
    Bien à vous.

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